Bris d’ordonnance : Claude Vallières plaide coupable

Courtoisie

Arrêté en novembre dernier pour bris d’ordonnance, un pédophile a décidé de régler ses comptes avec la justice.

Claude Vallières (autrefois connu sous le nom de Claude Paquette), âgé de 37 ans, de Repentigny, a plaidé coupable à six chefs de bris d’ordonnance, lundi après-midi, au palais de justice de Laval.

Les infractions ont été commises entre le 24 août et le 5 novembre 2020 à Montréal et à Terrebonne.

Selon ce le résumé des faits présenté par la Couronne dans ce dossier, Me Claudia Ossio, une mère de famille a répondu, le 23 septembre 2020, à une annonce sur Kijiji, mise par l’accusé, qui offrait ses services de tutorat et d’aide aux devoirs pour les enfants d’âge primaire. Rapidement, une entente est faite entre M. Vallières et la mère pour que celui-ci débute son tutorat le 28 septembre suivant, à raison de trois heures par semaine, à la résidence de la mère.

Lors de ce premier cours, M. Vallières a stationné son véhicule à 3 maisons au nord de celle de la dame à Terrebonne.  Voulant utiliser une tablette électronique pour le tutorat, il a demandé le code wifi de la maison à la mère de famille. Une deuxième session de tutorat a eu lieu deux jours plus tard, l’accusé stationnant son véhicule au même endroit que la première fois. 

Trois autres sessions se font au début d’octobre, la mère remarque que l’accusé apporte une attention particulière à son fils de neuf ans.

Ayant certains doutes sur le comportement de M. Vallières et après discussion avec son conjoint, la mère de famille obtient l’information du deuxième nom de l’accusé. Elle fait alors des recherches internet avec le nom de Claude Paquette et trouve un article de journal parlant d’un club de pédophiles dont un enseignant tuteur accusé. Elle constate alors que M. Vallières avait été arrêté dans le cadre du projet Malaise (voir plus bas).

La mère de famille a porté plainte le 9 octobre à la police de Terrebonne avant de mettre fin au tutorat de l’accusé, quatre jours plus tard, par message texte. Les policiers ont réalisé une perquisition le 5 novembre suivant, en plus de procéder à l’arrestation de Claude Vallières.  Celui-ci est détenu depuis, Plusieurs items ont aussi été saisis.

À la suite de la médiation de l’arrestation, la police de Terrebonne a reçu un appel d’une autre mère de famille qui aurait donné un mandat de tutorat à l’accusé pour son fils de 10 ans.  Ces cours seront donnés, du lundi au vendredi, de la fin août jusqu’à l’arrestation de M. Vallières, à travers une plate-forme web.

La Couronne et la Défense, représentée par Me Josée Goulet, ont fait une suggestion commune de 14 mois de détention.

Les deux avocates ne s’entendent cependant pas sur la manière de purger la peine. La Défense aimerait que le tribunal retranche 37 jours supplémentaires, étant donné les conditions de détention difficiles de l’accusé, qui a été en isolement à au moins deux reprises en plus de contracter la COVID-19. Ce qui signifierait que Claude Vallières pourrait sortir dès maintenant.

La Couronne, de son côté, souhaite à que l’accusé purge les 37 jours restants. De plus, les deux parties ne s’entendent pas sur un aspect majeur des conditions à respecter à la sortie de prison de l’accusé soit l’utilisation d’internet.  L’avocate de M. Vallières souhaite que son client puisse avoir accès à l’extérieur de son domicile, au cas où il doit suivre des cours en ligne au lieu du présentiel en raison de la possibilité d’une quatrième vague de la COVID-19.  L’accusé est même prêt à apporter son ordinateur dans un poste de la SQ près de chez lui, une fois par semaine ou par mois afin qu’un technicien vérifie celui-ci pour voir s’il n’y a pas d’infraction de commise. La Couronne souhaite, quant à elle, que cette utilisation se fasse dans un lieu encadré.

Le passage à l‘acte s’explique dans le contexte où, l’accusé a perdu son emploi dans le domaine du journalisme après qu’une dame de la Saskatchewan (où il a déjà enseigné) qui le déteste l’a dénoncé à son employeur médiatique qui a mis fin au travail de M. Vallières après certaines recherches.

L’avocate du pédophile a mentionné au tribunal que l’accusé a fait plusieurs démarches durant sa détention afin d’aller chercher de l’aide. S’il sort de prison rapidement, il entreprendra une formation payée par Emploi Québec pour travailler dans le domaine des technologies médias, information et web.

Le juge Serge Cimon prononcera la sentence ce vendredi.

Opération Malaise

Notons que Claude Vallières, avait été arrêté en janvier 2016 dans le cadre de l’opération Malaise, mené  par l’Équipe d’enquêtes sur l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet de la Sûreté du Québec, et visant un réseau de pédophiles.

Il avait plaidé coupable à Montréal, quelques mois plus tard, à des chefs de production, possession et distribution de matériel pornographique. Il avait été condamné à une peine de 22 mois et demie d’incarcération.

Lors de son arrestation, Celui qui se faisait appeler Claude Paquette, était enseignant dans une école de L’Île-des-Sœurs à Montréal.

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