Le premier ministre du Québec s’est adressé à la nation québécoise, samedi matin, à quelques heures du début du couvre-feu imposé par son gouvernement pour combattre la deuxième vague de la COVID-19 qui secoue le Québec.
Voici son message.
J’ai besoin de chacune et de chacun d’entre vous.
C’est aujourd’hui que le couvre-feu entre en vigueur.
C’est une décision difficile que j’ai prise pour freiner la propagation du virus.
La principale raison d’un couvre-feu, c’est d’empêcher les rassemblements, même les plus minimes.
C’est l’addition de toutes les petites entorses aux règles qui nourrit le virus.
N’importe qui peut l’attraper et le transmettre à un proche.
Même si on n’a pas de symptôme, on peut transmettre le virus.
Comme premier ministre, mon premier devoir, c’est de protéger les Québécois.
Je considère que la situation est critique et qu’il faut un traitement-choc.
Nos hôpitaux se remplissent de malades de la COVID-19.
Des centaines de personnes sont aux soins intensifs, en train de lutter pour leur vie.
Des dizaines de personnes en meurent tous les jours.
On est obligé de retarder des traitements pour d’autres maladies graves, comme le cancer.
Plus il y a de malades de la COVID-19, plus on reporte d’examens, de traitements et d’opérations importantes.
On approche d’un point de bascule où on ne pourra plus soigner que les cas les plus urgents.
Ça peut affecter tout le monde, nos proches comme nous-mêmes.
En ce moment, on vaccine de plus en plus de monde chaque jour.
On va d’abord protéger nos personnes les plus vulnérables et nos travailleurs de la santé.
Mais ça va prendre encore plusieurs semaines pour que tous ceux et celles qui souhaitent être vaccinés le soient.
On n’a pas ce temps pour freiner la contagion.
C’est en ce moment que nos hôpitaux sont en train de déborder.
C’est maintenant qu’il faut freiner l’avancée du virus.
On a tous besoin les uns des autres.
On a besoin d’un effort collectif, de tout le monde, pendant un mois.
Il faut en particulier protéger les personnes de 65 ans et plus qui sont plus vulnérables.
Notre bataille achève et comme dans un long marathon, ce sont les derniers kilomètres qui sont les plus durs.
Je vous implore de faire ce dernier effort.
Votre premier ministre