Trois des cinq accusés dans l’affaire du meurtre de Simon Dufresne ont obtenu un arrêt de procédures, en Cour supérieure.
Lors d’une courte audience devant la juge Myriam Lachance, le 12 juillet, la procureure du DPCP (Directeur des Poursuites Criminelles et Pénales), Me Geneviève Aumond, a déposé un nolle prosequi contre Yvon Camirand, 52 ans, de Saint-Calixte, et Jonathan Tshinkenke, 22 ans, de Montréal.
Cela signifie que la Couronne abandonne les accusations de complicité après le meurtre pour (pour M. Camirand) ainsi que meurtre prémédité et complot pour meurtre (contre M. Tshinkenke) et que le procès devant jury, des deux accusés, qui devait avoir lieu l’automne prochain, de façon séparé, pour plusieurs semaines, est annulé.
M. Camirand, qui était détenu depuis son arrestation, en mai 2020, a donc pu reprendre sa liberté sur le champ. De son côté, Tshinkenke continuera de purger sa peine de huit ans et deux mois de pénitencier, qu’il a reçu le 25 mai dernier, pour avoir déchargé une arme à feu sur un homme, en avril 2019, à Montréal.
De son côté, Stéphane Larouche, 49 ans, de Saint-Calixte, qui était accusé de complicité après le fait, a aussi obtenu un Nolle Prosequi, le lendemain.
Le 28 juin dernier, après une semaine de délibération, un jury avait acquitté Jonathan Provencher, 43 ans, de Deux-Montagnes, et Alfredo Rodriguez Farinas 31 ans, de Saint-François-du-Lac des accusations de meurtre prémédité et complot pour meurtre.
Dette d’argent?
Fait assez exceptionnel, ce dossier avait été traité comme un meurtre durant plusieurs mois après la disparition de Simon Dufresne, et ce, malgré le fait que son corps n’ait jamais été retrouvé.
Selon ce que le Journal de Montréal avait rapporté lors de l’arrestation des suspects, en mai 2020, une dette d’argent pourrait être à l’origine de ce règlement de comptes. M. Dufresne s’était volatilisé en février 2019 mais ce n’est que trois mois plus tard que sa disparition avait été rapportée aux autorités policières.
Dufresne possède un lourd casier judiciaire. Il était notamment connu pour avoir des liens avec le crime organisé et il vendait de la drogue au moment de son décès.
Il a notamment été condamné à 52 mois de prison pour l’homicide involontaire d’Anthony Bibeau. Ce dernier, un père de famille alors âgé de 30 ans, était décédé d’hypothermie en février 2012 après avoir été abandonné dans le fossé d’une route à Sainte-Anne-des-Plaines, après une soirée où la drogue était au rendez-vous.