Un jeune résident de l’Épiphanie, soupçonné d’avoir commis des infractions en matière de leurre informatique, pornographie juvénile et de bris de condition, a décidé de régler ses comptes avec la justice.
Karl-Olivier Bastien, 20 ans, a plaidé coupable, hier matin (16 février), à des chefs de leurre informatique, de possession et de distribution de pornographie juvénile ainsi qu’à trois bris de condition.
Selon le résumé des faits présenté par la procureure du DPCP, dans ce dossier, Me Ariane Roy-Drouin, lors de la seconde enquête sur remise en liberté de l’accusé, en décembre dernier, entre décembre 2017 et mai 2018, il y a eu trois dénonciations au National Center for Missing and Exploited Children, concernant le téléchargement de pornographie juvénile.
Après des démarches d’enquête, les policiers se sont rendus au domicile du jeune accusé, le 17 décembre 2018, alors qu’il n’avait que 18 ans, à l’Épiphanie. Lors de cette première perquisition, les policiers ont découvert 10 fichiers graphiques et deux fichiers vidéo de pornographie juvénile dans le cellulaire de l’accusé (il s’agit d’images de jeunes filles entre 5 et 10 ans dans des positions sexuellement explicites) et 29 fichiers graphiques et 11 vidéos représentant de la pornographie juvénile dans le Ipod, L’accusé a aussi accédé à 10 fichiers de pornographie juvénile via une application informatique. On retrouve également 12 fichiers graphiques et deux fichiers vidéo de pornographie juvénile partagé par l’accusé via Instagram. Il y a eu aussi échange de plusieurs images de pornographie juvénile avec d’autres personnes.
Les policiers ont aussi retrouvé des conversations avec des mineures, âgées de 12 et 13 ans, alors que l’accusé était majeur mais se présentait d’âge mineur. On a aussi appris que le DPCP avait déposé des accusations de distribution, de possession et d’accession de pornographie juvénile contre l’accusé au Tribunal de la jeunesse, pour des infractions commises avant qu’il n’atteigne 18 ans.
Après avoir été remis en liberté une première fois sous plusieurs conditions, Karl-Olivier Bastien a été réarrêté, le 8 décembre dernier. Quelques jours plus tôt, les policiers du Service de police de l’Assomption/l’Assomption avaient obtenu un mandat de perquisition au domicile de l’accusé pour un dossier de pornographie juvénile concernant le frère cadet de l’accusé. Lors de l’exécution ce mandat, les policiers ont retrouvé un téléphone cellulaire et une console de jeux vidéo qui étaient reliés via internet dans la chambre de l’accusé. Il lui était d’ailleurs interdit d’avoir accès à internet et de posséder un téléphone cellulaire à la suite de sa première remise en liberté.
À la suite du plaidoyer de culpabilité, la Couronne et la Défense (représentée par Me Jean-François Boudreau ont demandé au juge Jean Roy d’ordonner la confection d’un rapport présentenciel et d’une évaluation sexologique.
Karl-Olivier Bastien, qui demeure en liberté sous caution, reviendra en cour le 20 mai pour les représentations sur la peine à imposer.