C’est le 5 octobre prochain qu’un jeune résident de L’Épiphanie connaîtra le sort que la justice lui réserve pour avoir commis des infractions en matière de leurre informatique et pornographie juvénile.
Karl-Olivier Bastien, 21 ans, était de retour au palais de justice de Joliette, les 16 et 17 juin dernier pour les représentations sur la peine à imposer.
La Couronne, représentée par Me Ariane Roy-Drouin a réclamé une sentence de 30 mois de pénitencier. De son côté, l’avocat de l’accusé, Me Léo Fugazza a suggéré 14 mois à purger dans la collectivité avec une probation de trois ans.
D’ailleurs, un long débat judiciaire a eu lieu devant le juge Jean Roy, qui s’occupe de ce dossier, puisque la Défense a contesté les peines minimales pour ce genre d’infractions ce qui a amené le Procureur Général du Québec à intervenir devant la Cour.
Pour la première fois depuis son arrestation, l’accusé s’est aussi adressé au tribunal. « Je n’allais pas bien lorsque j’ai commis les infractions, je venais de vivre un grand échec sportif ainsi qu’une rupture amoureuse. Ma seule option que j’ai trouvé est de me tourner vers le web afin d’assouvir certains besoins », a déclaré Karl-Olivier Bastien au juge Roy.
Répétant qu’il n’allait pas bien mentalement, il a raconté les détails de son arrestation et de son premier passage devant la justice.
« La médiation de l’affaire fût très difficile pour moi et ma famille. Je n’osais plus sortir de chez moi. Mes parents ont même reçu des menaces de mort via les réseaux sociaux », a-t-il ajouté.
Suite à sa première arrestation, il a demandé de suite une thérapie via le réseau public. Après quatre séance au privé, une place s’ouverte au public. Les séances ont duré 58 semaines au cours desquelles Karl-Olivier Bastien a beaucoup évolué et est devenu une meilleure personne.
Cela ne l’a cependant pas empêché de briser ses conditions, entre décembre 2018 et décembre 2020, en ayant eu en sa possession un téléphone cellulaire et une console de jeux vidéo qui étaient reliés via internet dans sa chambre alors ses conditions lui interdisait d’en avoir.
Durant les plaidoiries sur sentence, le juge Roy a par ailleurs souligné les images de pornographie juvénile qu’il avait visionné « étaient dégradantes et l’interpellait personnellement ».
Rappelons que M Bastien avait plaidé coupable, le 16 février 2021 à des chefs de leurre informatique, de possession et de distribution de pornographie juvénile ainsi qu’à trois bris de condition.
À la suite du plaidoyer de culpabilité, la Couronne et la Défense avait demandé au tribunal d’ordonner la confection d’un rapport présentenciel et d’une évaluation sexologique.